CERZA : LE VILLAGE INDONESIEN Laisser un commentaire / France / Par admin Vaste de 70 hectares où vivent 1500 animaux de 150 espèces, accueillant environ 300 000 visiteurs par an, le CERZA est l’un des plus importants parcs zoologiques français. En 2020, l’établissement normand a inauguré un tout nouvel espace au cœur du parc, « le village indonésien ». Comme son nom l’indique, cette nouvelle zone s’articule autour d’un « village » d’inspiration balinaise riche en décorations. On y trouve un petit service de restauration snack, des WC et les loges de nuit de certains animaux. Cet espace indonésien se découvre en plusieurs parties, grâce à des passerelles dont l’une, particulièrement haute, permet d’éviter une grande descente difficile pour certains visiteurs. Cette grande passerelle permet de surplomber l’un des principaux enclos de la zone indonésienne. Vaste territoire composé d’un étang, d’une prairie et d’une parcelle boisée, il permet la cohabitation rare de deux espèces méconnues et en voie de disparition, le macaque ouandérou (déjà présent au CERZA auparavant) et le binturong, nouvelle espèce pour le parc. L’autre chemin principal de la zone part du village pour rejoindre le pied de la grande passerelle. Egalement en grande partie sur pilotis, il longe le territoire de l’espèce qui a motivé la création de toute cette thématique, que le CERZA a fini par à accueillir après trois ans d’attente auprès du Programme d’Elevage concerné : le Babiroussa.Cet étonnant cochon sauvage indonésien est considéré Vulnérable dans son milieu naturel. Il ne vit que sur l’île de Sulawesi, où les territoires sauvages reculent au profit de l’agriculture.En parc zoologique, la population européenne était vieille et déclinante jusqu’au renouveau initié par le Zoo de Chester, d’où est arrivé le couple du CERZA en automne 2019. Tomini et Sula ont rapidement contribué au développement du programme de reproduction en donnant naissance le 24 mars 2020 au premier babiroussa né sur le sol français depuis 25 ans ! Le CERZA est le seul parc zoologique du pays à présenter actuellement cette espèce, qui fut auparavant visible notamment au Zoo de Champrépus et à l’Espace zoologique de Saint-Martin la Plaine. Comme la plupart des installations du CERZA, cette zone indonésienne valorise la Nature du site initial. Arbres et herbes hautes permettent de créer de vastes enclos adaptés aux animaux choisis.La passerelle longe ainsi un territoire où cohabitent gibbons à favoris roux et grues à cou blanc, un grand enclos à bantengs et cerfs axis, ceux des tapirs malais ainsi qu’une zone de mixité pour macaques à crête et loutres naines.(ci-dessous dans l’ordre : enclos des gibbons, passerelle, enclos des bantengs, enclos des macaques à crête et loutres naines, macaques à crête) La plupart de ces espèces vivaient déjà au CERZA avant 2020. Le Village indonésien a donc créé une cohérence et une logique géographique en regroupant des animaux de la même région du monde. Pédagogie En plus des panneaux spécifiques devant chaque enclos, les façades du village indonésien présentent plus en détail la répartition des animaux de la zone ainsi que les actions de protection soutenues par le CERZA en Asie du sud-est. Conservation Le CERZA participe aux EEP des espèces de la zone, la majorité d’entre elles étant en voie d’extinction et sur la Liste Rouge des espèces menacées (macaques, binturongs, babiroussa, banteng).CERZA conservation, l’association du parc, soutient « Selamatkan Yaki », une action de préservation des dernières populations de macaques à crête (source : https://www.cerza.com/objectifs-macaques/) En créant cette zone, le CERZA a réadapté certains enclos. L’espace actuel des macaques ouandérous était celui des macaques à crête, et avant eux d’un groupe d’hamadryas. Le village en lui-même était l’emplacement d’un enclos à alpagas, nandous et kamichis.La politique de nouveautés et extensions du CERZA permet d’offrir les meilleurs espaces possibles aux animaux, tout en favorisant les espèces menacées et les écosystèmes en danger. Les vastes enclos naturels permettent des cohabitations bénéfiques aux animaux, tels que les loutres avec les macaques ou les binturongs et les ouandérous.