C’est en 2015 que Eric Vignot fonde la Parrot Wildlife Foundation. Il s’agit d’un fond de dotation pour apporter une aide aux divers programmes de protection sur le terrain en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie.
La finalité de la fondation est la conservation et la reproduction des espèces de psittacidés menacées dans leur milieu naturel ainsi que dans le centre d’élevage. La PWF facilite aussi l’accueil des perroquets dont les propriétaires ne souhaitent plus ou ne peuvent plus s’occuper.
Elle met aussi a disposition des donateurs une volière de 50m de long pour permettre aux propriétaires de perroquets de les faire voler et se divertir en toute sécurité.
C’est en 2020 que la Parrot Wildlife Foundation fonde le Parrot World : un parc animalier immersif permettant de sensibiliser le public.
Ouvert pour la première fois au public le 15 Août 2020, le Parrot World est situé à Crécy la Chapelle, à 30 minutes de Paris.
Le parc est composé de 2 circuits, 2 « trecks » : l’Amazonia treck et le Patagonia treck.
On démarre la visite avec l’Amazonia treck dans l’une des plus grandes volières d’Europe, les dimensions de celle-ci sont impressionnantes : 10 000m² de surface et 15 mètres de haut !
On y retrouve des oiseaux (perroquets, spatules roses, ibis rouge, ibis à face noir, urubu à tête rouge, flamants roses et quelques anatidés…)
Mais également des capybaras, des loutres géantes et un couple de jaguar.
Tout est fait pour faciliter l’observation des animaux y habitant tout en respectant leur bien être, le chemin se fait sur plusieurs hauteurs, il y a des points d’observations aussi divers que variés (affût, passerelle, vision sous l’eau pour les jaguars…).
C’est également sur ce circuit que vous y retrouverez des lodges au nombre de 5, vous pourrez dormir face aux jaguars ou au sein même de la grande volière.
Le second circuit du parc s’intéresse à la Patagonie d’où son nom : le Patagonia treck.
Le point principal de ce treck est bien l’immense bassin pour la colonie de manchot de Humboldt, celui ci fait 600m² et la surface total de l’enclos fait 2500m² (un des plus grands espace en Europe pour cette espèce).
En suivant le chemin menant à la plage des manchots on longe l’enclos des guanacos et des nandous de Darwin.
 Pour compléter l’expérience immersive de l’Amazonia Trek et du Patagonia Trek, le Chaco Trek viendra enrichir l’offre du parc au début de l’été 2022. Il permettra aux visiteurs de s’immerger encore un peu plus dans la diversité des écosystèmes sudaméricains. Le Chaco est un territoire de 300 000 km2 à cheval sur la Bolivie, l’Argentine, le Brésil et le Paraguay. Il constitue la deuxième zone la plus boisée au monde et jouit d’un écosystème unique. Sur le Chaco Trek, les visiteurs pourront découvrir un nouvel espace de 2 000 m2 dédié aux pécaris (petits sangliers sauvages d’Amérique du Sud).
En plus de ces 2 « trecks », le parc présente dans des enclos à part, des coatis roux et des cochons d’inde.
Enfin, pour régaler les enfants de cette visite le parc dispose d’une mini ferme abritant des chèvres naines et des alpagas ainsi que d’une immense aire de jeu en bois nommé « Radeau des cimes ».
Un sentier de la biodiversité sera également créé en 2022. Ce chemin pédagogique mènera les jeunes visiteurs du Radeau des Cimes, au nouvel enclos dédié aux pécaris. Ils y trouveront des hôtels à insectes, un potager de plantes médicinales et aromatiques, des ruches, des affûts (postes d’observation des différents écosystèmes de la prairie, de la forêt et des champs). L’objectif de ce sentier est de faire découvrir la faune locale aux petits citadins et leur apprendre à respecter la biodiversité. Une nouvelle scénographie est également prévue pour le Ranch des enfants qui apportera une touche plus rustique à cet espace immersif particulièrement apprécié des petits visiteurs. De nouveaux animaux de la ferme comme des dindons, des furets et des lapins viendront rejoindre cet été les alpagas, les chèvres naines et les moutons du Cameroun.
Pour finir la présentation de ce parc tout récent, nous avons souhaité interroger Eric Vignot.
Quelle est votre espèce coup de coeur, celle qui vous a fait chavirer dans cette passion des perroquets ?
« Je n’ai pas une espèce de perroquets coup de coeur en particulier, en effet chaque espèce a son charme et ses qualités avec des points spécifiques à l’espèce, leur intelligence, leur beauté et leur longévité. »
Qu’envisagez vous pour le futur de Parrot World ? Quel continent souhaitez-vous mettre en avant lors de la prochaine extension et comment ?
« Nous avons l’Asie comme prochaine extension avec la même philosophie : bonheur des animaux et des visiteurs en immersion dans un magnifique décor. »
Allez-vous accueillir d’autres espèces en dehors des oiseaux en général (comme les jaguars pour l’Amazonie) ?
« Les perroquets sont la base du projet mais nous intégrerons les autres espèces de leur écosystème avec toujours des animaux emblématiques comme les jaguars, les loutres géantes … »
S’il y a une espèce emblématique que vous aimeriez accueillir un jour à Parrot World qu’elle serait elle ?
« Ce sera une espèce emblématique, en danger dans la nature pour des soucis de conservations et rare. »
Dans le centre d’élevage non visible du public, il y t’ il certaines espèces qui ne sont pas présentées dans la grande volière ? Si oui, qu’elles sont elles ?
« Il y a des perroquets qui ne sont pas dans la grande volière : cacatoès rares, perroquets africains, amazones presque disparues dans la nature, perroquets asiatiques… »
Quelle est la place des programmes de conservation au sein de votre parc ?
« Les programmes de conservations sont omniprésents parmi les animaux présentés sauf pour quelques espèces qui ne sont pas en danger dans leur milieu naturel : nandou, manchots, jaguar, kamichi et bien sûr les perroquets.»
Avec quelles associations travaillez-vous ? Avez vous des objectifs de réintroduction ?
« Nous travaillons avec diverses ONG, surtout en Amérique du Sud (on peut citer le Macaw recovery network, la fondation Jocotoco, la fonsation Rewilding Argentina…)avec pour but ultime la réintroduction. »
Sur le site de la Parrot Wildlife Foundation (www.parrotwildilifefoundation.org) vous trouverez les diverses actions menées par le parc pour la sauvegarde des espèces dans leur milieu naturel.
Selon vous, est-ce que les visiteurs sont de plus en plus réceptifs aux messages de conservations transmit lors de leur visite ?
« Une grande majorité des visiteurs sont sensibles à nos projets de conservation et beaucoup nous félicitent pour nos actions in situ et ex situ. »
Reportage réalisé par Kelly Renard pour Actu’Zoo