Zurich Zoo – Australia

Zurich Zoo
Australia

Le Pavillon de l’Australie a été construit sur l’ancien Pavillon de l’Afrique qui a hébergé des rhinocéros noirs. Pour ce faire, le bâtiment, inauguré en 1965 et inscrit en tant qu’édifice potentiellement protégé au registre communal du patrimoine historique, a été réaménagé, tout comme l’ensemble des installations extérieures.

Une ouverture en deux parties

Alors que les travaux suivaient leur cours sur le pavillon et ses extérieurs, le Zoo Zurich a ouvert, le 31 mai 2017, la première partie de sa nouvelle zone Australienne : la volière des loris. Une vingtaine de loris arc en ciel, arrivant du Duisburg Zoo en Allemagne, ont pris possession d’une volière en longueur composée d’un espace intérieur de 73 m2 au toit de verre, et d’un espace extérieur de 81 m2. Les loris partagent leur espace intérieur avec les visiteurs du zoo, qui sont ainsi en mesure d’observer les oiseaux de près sans grille de séparation et peuvent les nourrir certains jours. La volière des Loris est chauffée de manière autonome avec une pompe à chaleur géothermique et une partie de sa consommation d’énergie (chauffage) est couverte par un système photovoltaïque. 1,5 million de francs suisses (environ 1,3 million d’€) aura été nécessaire pour la création de cette volière.

En présence des paysagistes, des architectes, du président du conseil d’administration, Martin Naville, et du directeur du zoo, Alex Rübel, Les visiteurs ont pu découvrir pour la première fois la totalité de ce projet le 28 mars 2018. Les résidents les plus en vue de cette nouvelle installation furent à l’ouverture les deux mâles koalas, Mikey et Milo. Ces deux jeunes koalas mâles, des demi-frères nés en 2016, sont arrivés de l’Australian Reptile Park près de Sydney.  Tout comme Pairi Daiza en Belgique, Zurich a décidé de ne passer par le programme d’élevage international géré par le San Diego Zoo, pour construire l’enclos des koalas suivant leur concept personnel, sans les contraintes imposées par San Diego pour accueillir cette espèce. Néanmoins et avant l’arrivée des animaux, le conservateur principal ainsi que les soigneurs et le vétérinaire du zoo Zurich se sont rendus en Australie pour se former au soin et à l’élevage de cette espèce, pour la première fois présentée en Suisse. L’eucalyptus qui nourrit les deux koalas est cultivé principalement par la société Lüscher, située dans la région de Zurich, et par un pépiniériste Italien. Tous les deux sont chargés de leur fournir des espèces d’eucalyptus différentes toutes les semaines.

Deux femelles koalas, Maisy et Pippa, sont également arrivées de Sydney en juin 2019 pour tenir compagnie aux deux mâles déjà présentés à Zurich. Malheureusement, les deux mâles Milo et Mikey sont décédés au début de l’année du rétrovirus, qui emporte beaucoup de koalas en captivité. Ce fut le cas notamment pour ceux de Pairi Daiza.

Néanmoins, Pippa, l’une des femelles koalas, a réussi à s’accoupler avec un mâle avant leur décès et porte donc actuellement un bébé dans sa poche ventrale, ce qui est une première en Suisse. Il faudra attendre quelques mois pour voir si le petit  grandit normalement car Pippa est primipare. Maisy, la deuxième femelle koala du zoo avait perdu un petit à un stade précoce.

Terre rouge, roche brute, végétation stérile : la savane australienne s’est installée dans l’ancienne maison de l’Afrique du zoo de Zurich et sur ses alentours. Le bâtiment a subi à l’intérieur une métamorphose spectaculaire. Outre les espaces intérieurs dévolues aux koalas, 3 jeunes varans perenti (Varanus giganteus) ont pris place dans un vaste espace intérieur munis de plusieurs points chauffants et d’un terrain escarpé. D’autres terrariums abritent deux espèces plus petites de reptiles endémiques de l’Australie : des Varanus pilbarensi et des scinques rugueux (Tiliqua rugosa). Les koalas et les varans perenti ont également leurs propres installations extérieures pour les jours de fortes chaleurs.

 

A proximité de l’enclos extérieur des varans, des kookaburras, des oiseaux aux vocalisations si proches du rire humain, sont hébergés dans une volière aménagée d’une végétation dense.

 

Les anciens terrains qui étaient occupés par les rhinocéros au temps de la Maison de l’Afrique se présentent maintenant comme un véritable paysage australien. Les visiteurs se promènent dans une installation de contact à la rencontre de la dizaine de wallabies de Bennett arrivés d’Allemagne et de France et d’émeus.

Sensibiliser tout en faisant découvrir la faune Australienne

Intégrée dans la galerie des visiteurs de la maison de l’Australie, une exposition montre l’influence dévastatrice des espèces introduites sur la faune indigène de l’Australie. L’occasion d’apprendre que plusieurs des animaux introduits, tels que le renard, le chat domestique ou le crapaud rouge, ont contribué à l’extinction de nombreuses espèces australiennes comme les lapins australiens (Oryctolagus cuniculus). Outre les nombreux supports et panneaux pédagogiques qui agrémentent cette exposition, on trouve un petit enclos extérieur accolé au bâtiment, qui présente actuellement des lapins de Garenne pour justement symboliser la perte des lapins Australiens.

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Le coût de construction de cette partie australienne s’élève à 9,9 millions de francs suisses. L’installation a été financée exclusivement par des fonds privés, à travers des collectes et des contributions de fondations et de particuliers.

Le projet Australian "Ask",
symbole de la mobilisation de Zurich
dans la conservation en Australie

Le plus récent des huit projets de conservation de la nature de Zurich est étroitement lié à cette nouvelle partie australienne. Dans le cadre du projet Australian Ark, le zoo s’est engagé à préserver les diables de Tasmanie et d’autres marsupiaux en voie de disparition en Australie, en partenariat avec Australian Reptile Park. 
Le Zoo Zurich a également financé une initiative pour créer un centre d’élevage dans le Barrington pour plusieurs espèces telles que le Wallaby de Parma ou le chat marsupial.

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